Quel est l’intérêt de lire des bandelettes CMI ?
Les bandelettes à gradient de concentration, communément appelées bandelettes CMI, offrent une alternative intéressante et complémentaire à la méthode de microdilution.
Dans certains cas, la CMI par méthode de microdilution n’est pas recommandée ou non disponible. C’est le cas pour certaines bactéries (dont celles à croissance lente ou exigeantes) et/ou certains antibiotiques.
La CMI par diffusion en milieu gélosé devient alors la seule méthode possible.
« Un outil de diagnostic incontournable … »
Dans quels cas utilise-t-on des bandelettes CMI ? Avez-vous des exemples concrets ?
Les bandelettes CMI s’avèrent précieuses dans plusieurs situations critiques. D’une part, elles sont utilisées ponctuellement, à la demande d’un clinicien, pour affiner un diagnostic ou confirmer une résistance suspectée. Elles prennent également tout leur sens dans le cadre d’infections sévères, où la précision du traitement est cruciale.
Par ailleurs, leur utilisation est systématique pour certains pathogènes spécifiques tels que Neisseria gonorrhoeae, Neisseria meningitidis ou Helicobacter pylori, où seule la CMI en milieu gélosé est reconnue comme méthode de référence.
Comment se positionne l’utilisation des bandelettes CMI par rapport aux ATG liquides et gélosés ?
L’un des principaux avantages de la méthode en diffusion, qu’il s’agisse de disques d’antibiotiques ou de bandelettes à gradient, est sa flexibilité. Tout se fait sur un support unique en milieu gélosé, avec une technique standardisée. Cela simplifie grandement le processus pour le microbiologiste : même outil, même méthode.
Les bandelettes CMI ont les mêmes avantages que la technique en diffusion : souplesse de tests, adaptation, complétude, contrôle visuel et traçabilité de lecture.
« Une méthode conforme aux normes établies »
La lecture des bandelettes suit-elle des règles particulières ? Est-ce utilisateur dépendant ?
Absolument. La lecture des CMI doit respecter scrupuleusement les recommandations des instances scientifiques nationales et internationales. Par convention, le laboratoire doit rendre une CMI sur la base d’un système de dilution ou de concentrations croissantes de raison 2.
Il peut notamment y avoir une différence entre la CMI lue et la CMI rapportée.
En effet, certains fabricants proposent des dilutions intermédiaires aux dilutions de raison 2 utilisées par convention (exemple : 0.092 mg/l , 0.75 mg/l). Dans ce cas, il est nécessaire d’arrondir à la dilution de raison 2 supérieure (respectivement 0.125 et 1mg/l).
Les fabricants, en proposant des valeurs intermédiaires, ajoutent une complexité supplémentaire : il est essentiel d’arrondir à la dilution supérieure selon des règles précises. C’est là qu’intervient l’automatisation. Elle garantit une lecture standardisée, éliminant les variations dues à l’interprétation humaine.
À quel point le module STAR d’i2a peut-il transformer la lecture et l’interprétation des bandelettes CMI dans les laboratoires ?
Le module STAR, développé par i2a, apporte une avancée majeure dans l’interprétation des bandelettes CMI. Il automatise non seulement la détection et la lecture des bandelettes, mais il assure également un rendu conforme aux recommandations scientifiques. Avec son interface intuitive, il offre confort visuel et traçabilité grâce à la sauvegarde des images.
Lecture Bandelette CMI par le module STAR
Issu du guide de Liofilchem
Couplé au système expert SIRxpert®, embarqué dans l’instrument SIRscan®, le module STAR va encore plus loin. Il fournit une expertise automatique en s’appuyant sur des règles strictes, garantissant la cohérence des résultats tout en renforçant la fiabilité et l’efficience des laboratoires.
Dominique Boissinot,
Directeur du Département Scientifique